Il semble bien que la société dans laquelle nous vivons soit de plus en plus frileuse à l’égard des manifestations de foi publique en-dehors des lieux de culte. Croire, prier, afficher ses couleurs peut déranger, peut même susciter un certain mépris aux yeux de quiconque n’a pas reçu ce magnifique cadeau. Et dans un monde de plus en plus hostile face à la religion, on peut comprendre que bien des croyants aient le réflexe de se faire discrets et de vivre leur foi de façon plus individualiste.
C’est malheureux car la foi se transmet et se reçoit au contact de croyants dont la vie est mue par une force qui les dépasse. J’aime bien remonter aux origines du christianisme et constater qu’une poignée de personnes qui ont été interpellées par Jésus-Christ ont suffi pour transformer une civilisation entière. On peut supposer qu’elles n’étaient pas très discrètes et que leur manière de vivre a certainement dérangé. Noël c’est Dieu qui s’incarne, qui cesse d’être discret, qui prend chair et qui se révèle amoureux des hommes et des femmes qu’il a créés.
Dans l’évangile de la Visitation de ce quatrième dimanche de l’Avent, il y a une rencontre entre deux femmes dont le destin a été profondément marqué par la venue de Dieu dans leur vie. Pour peu que l’on parcoure l’histoire du salut, on rencontre des personnes concrètes, avec des faiblesses évidentes et des qualités comme nous en avons tous et toutes pour qui la foi a tout changé. Puissions-nous accueillir ce Dieu qui s’incarne pour nous à Noël et nous laisser transformer par l’amour qu’il ne cesse de vouloir répandre dans notre monde. Lc 1, 39-45
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