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A-t-on le droit de se réjouir?

Nous voilà à mi-chemin de ce temps de l’Avent et toute la liturgie nous invite à nous réjouir.  Nous ne sommes pourtant pas encore à Noël pour nous consoler des quelques trêves dans les guerres qui font rage.  Faut-il fermer les yeux, se mettre la tête dans le sable, devant les tensions politiques qui s’accentuent et les injustices qui perdurent?  Faudrait-il aussi tourner la tête devant la misère humaine, les violences de toutes sortes, l’itinérance qui bat des records?  La religion serait-elle déconnectée à ce point de la réalité bien pauvre dans laquelle nous vivons?


Alors pourquoi nous exhorte-t-on à nous réjouir dans des temps aussi tristes?  La réponse est enfouie dans l’évangile de ce dimanche dans la question toute simple posée par différents interlocuteurs : « Que devons-nous faire? »  Nous pouvons nous réjouir si l’Esprit du Sauveur est bien incarné dans le cœur des chrétiens et des chrétiennes.  Parce que cet esprit en est un de consolation, d’amour, de paix et de justice.  Cet esprit lutte jusqu’à donner sa propre vie pour défendre le plus faible, pour répondre à la violence par la miséricorde.  Cet esprit transforme le monde.


La foi que nous partageons ne nie pas la souffrance, mais elle se fait proche de celui et de celle qui souffrent.  Et dans les pires épreuves, c’est avant tout de cet esprit d’amour indéfectible semé dans le monde par Jésus en chair et en os dont nous avons le plus besoin.  Réjouissons-nous!  Le Seigneur nous a confié la mission de rendre au monde la joie d’être sauvé! Lc 3, 10-18


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